mardi 7 juillet 2020

La maladie



Depuis près de deux mois, Nicolas Martin, auteur d'une chronique consacrée à l'actualité scientifique du coronavirus, faisait de la résistance est se contraignant à dire LA Covid, quand l'usage courant préférait affubler un masculin à ce terme apparu avec l'épidémie :



«...LA Covid-19. On me répète qu'il faut en parler au féminin, puisqu'il s'agit de l'acronyme de Coronavirus Disease 2019, traduit donc "Maladie à coronavirus 2019". Maladie étant féminin, je m'y tiendrai donc désormais : la Covid-19.»

Dans un avis rendu le 7 mai dernier, l'Académie française s'est rangée à cette règle orthographique en se prononçant pour un usage au féminin.

 Pierre Ropert
 France Culture, 8 avril 2020.






2 commentaires:

  1. À l’Académie française on refuse toujours la féminisation des mots… sauf pour "la" Covid
    01/11/2020
    Par Frédéric Martel

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  2. En réalité, il n’y a AUCUNE raison de croire qu’un nom anglais doit prendre le genre du nom par lequel on le traduit. Presque tous les noms anglais étant, chez eux, de genre neutre, même les acronymes, il est légitime de les faire précéder, lorsqu’on se refuse à les traduire et qu’on les cite tels quels dans une phrase française, de l’article masculin. Donc : le Covid. Comme on dit : le laser (light amplification by stimulated emission of radiation). Comme on dit : le wi-fi aussi bien que la wi-fi (wireless fidelity). On dit : un week-end, bien que le nom « end » se traduise en français par « la fin » ; un chewing-gum, bien que « gum » se traduise par « la gomme ». Les exemples sont nombreux. Certes, on dit la CIA ou le FBI, mais c’est parce qu’on reconnaît dans le noyau de ces locutions deux noms d’origine française : Agence, Bureau. Contrairement à ce qu’affirme le site de l’Académie française, ces exemples n’ont aucune pertinence dans le débat qui nous occupe.
    Bref, aucun argument sérieux ne peut nous obliger à dire « la » Covid.
    Je pense que l’Académie française a eu tort de préconiser le féminin… et qu’elle devrait éviter d’aller chercher ses arguments chez les Québécois.
    Pour ma part, je dis : le corona. C'est moins franglais.
    Bien amicalement.

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